Par Raymond Blanchard, agent de recherche et de projets
Depuis le 22 janvier dernier, l’incertitude autour du plafond sur les permis d’études a causé son lot d’angoisse dans le secteur postsecondaire. Dès l’annonce, les admissions étaient suspendues le temps que les procédures d’allocation des lettres d’attestation soient finalisées, mais enfin, toutes les provinces ont annoncé leur système.
Image : Autorité des marchés financiers
Il faut reconnaître la difficulté de mesurer l’impact du plafond sur les permis d’études annoncé en janvier par le gouvernement fédéral, car les détails manquent. Mais il faut aussi condamner le manque de vision qui place notre Université dans ce pétrin.
La croissance des inscriptions est démesurément soutenue par le recrutement à l’international, et ce depuis des années. Si l’Université devait tirer une leçon des difficultés causées par la pandémie, c’est bien que cette stratégie a ses limites. Et si on y ajoute la crise du logement abordable, il ne fait aucun doute que la limite est atteinte, sinon dépassée.
« C’est difficile de voir la logique de l’Université » indique le président de la FÉCUM, Alexandre Levesque: « quand on pense qu’après 24% d’augmentation en 5 ans, on est encore dans une situation où la seule façon de parer à une baisse des inscriptions est d’augmenter les droits de scolarité. Un moment donné, ça devient inexcusable et il faut que l’Université arrête de penser que sa seule option c’est la croissance. »
Le président indique que le sous-financement de l’éducation postsecondaire par le gouvernement du Nouveau-Brunswick continue de pousser le coût de la scolarité à la hausse, mais que ceci ne devrait plus être une surprise pour l’Université:
« La province doit investir dans l’éducation postsecondaire si elle veut en récolter les bienfaits - ça ne devrait pas être une rue à sens unique et pour le moment, tout le poids est placé sur les épaules étudiantes. Hausse après hausse, le problème persiste. »
Pour information ou entrevues:
Nina Rougerie, agente de communication
communication@fecum.ca
Par Raymond Blanchard, agent de recherche et de projets
À la rentrée d’hiver 2022, certains s’en souviendront, on se demandait où/si une bonne partie de la communauté étudiante du campus de Moncton finirait par se loger.
Face à cette situation imprévisible (...disons) et urgente, l’Université a fait appel à la communauté, question de voir qui pourrait libérer quelques pieds carrés à prix modique dans son logis. L’arrangement pouvait être temporaire, le temps de se trouver un autre logement, ou plus stable. Pas idéal, on s’entend, mais ça a permis d’éviter le pire.